À quoi sert l’accessibilité numérique ?

Rendre un site accessible signifie s’assurer qu’il peut être utilisé par le plus grand nombre ; en particulier les personnes en situation de handicap.

Solène est aveugle de naissance.

Elle est habituée des technologies et maîtrise les lecteurs d’écrans de son ordinateur et de son smartphone.

Philippe est atteint d’arthrose.

Il utilise beaucoup les commandes vocales pour naviguer ; et parfois le clavier, qui lui est moins douloureux que la souris.

Brigitte est mal voyante.

Grâce à la loupe d’écran, elle peut naviguer sur Internet, à condition que l’interface ne soit pas trop complexe.

Adrien est autiste.

Internet peut être source de grande distraction pour lui. Il lui faut parfois des heures pour réaliser une tâche : il lit chaque mot et clique sur chaque lien.

Marcel est plurihandicapé.

Il a 78 ans et ses capacités se sont beaucoup dégradées ces derniers mois. Sa vue a baissé, mais il ne sait pas régler les paramètres de son navigateur alors souvent, il abandonne.

Loïc est dyspraxique.

Sa mémoire procédurale fonctionne mal. Certaines tâches lui demandent beaucoup d’attention : lire un texte peu aéré ou remplir un long formulaire.

Alexandre souffre de douleurs chroniques.

Il a souvent des insomnies, qu’il occupe en utilisant son téléphone la nuit, sans son. La journée, il a souvent du mal à se concentrer.

Florian est daltonien.

Comme 10 % des hommes, il a du mal à percevoir les différences de couleurs, notamment entre le rouge et le vert.

Samia est sourde profonde.

Sa langue maternelle est la langue des signes. Certains contenus en français sont difficile à comprendre pour elle.

Marianne est dyslexique.

Remplir des formulaires est fastidieux pour elle. Heureusement, son logiciel de saisie l’aide beaucoup dans son travail.

Inès a une leucémie.

Elle suit une chimiothérapie. Elle a du mal à lire, avoir une conversation ou se souvenir de certaines choses.

Thierry a fait un AVC.

Il est encore en pleine rééducation. Il réapprend à utiliser son bras dominant, à lire, etc. Se concentrer est très fatigant pour lui.

L’accessibilité concerne potentiellement tout le monde :

  • En France, on estime qu’une personne sur 5 est en situation de handicap.
  • 80 % de ces handicaps sont invisibles.
  • 85% des personnes handicapées le deviennent au cours de leur vie.

Les déficiences peuvent prendre de nombreuses formes :

  • physique ou cognitive.
  • à des degrés divers de gravité.
  • permanentes, situationnelles ou temporaires.

Chaque personne est unique

L’accessibilité concerne une variété de personnes avec des capacités et besoins différents. Il existe plusieurs catégories de déficiences :

Troubles auditifs

Troubles moteurs

Troubles visuels

Troubles cognitifs

Ces déficiences ont un impact sur la manière dont nous naviguons sur le Web.

Les gens perçoivent le contenu par différents sens, en fonction de leurs besoins et de leurs préférences. Par exemple, certains d’entre nous ne voient pas l’écran ou n’entendent pas le son.

L’écran est le moyen le plus utilisé pour percevoir de l’information.

Parfois, il est plus facile d’écouter une synthèse vocale plutôt que de lire du texte.

Les personnes aveugles et sourdes peuvent utiliser une plage braille qui leur permet percevoir le texte.

Il est possible d’adapter la présentation de l’information, pour la rendre plus facile à distinguer et à comprendre.

Le mode lecture enlève les distractions autour du contenu. Il est plus facile de se concentrer sur le texte.

On peut modifier le type de police, les couleurs, l’espacement et la largeur des lignes pour mieux lire le texte.

Les contrastes élevés sont particulièrement utiles avec l’âge, quand la vue baisse.

Nous naviguons pour trouver du contenu en utilisant des stratégies différentes. Cela dépend de nos capacités, de nos préférences, ou de nos compétences.

Une personne qui ne voit pas l’écran en aura une vue d’ensemble en « scannant » les titres de la page.

Certaines personnes ne voient qu’une portion de l’interface à la fois avec la loupe d’écran. Elles ont besoin de repères visuels.

Certaines personnes naviguent en utilisant uniquement le clavier.

Il existe plusieurs manières de saisir du texte ou de déclencher des actions. Certaines personnes n’utilisent ni clavier, ni souris. D’autres utilisent du matériel adapté à leur situation.

Des logiciels permettent de prédire ou compléter les mots pour faciliter la saisie.

Des claviers et souris compensent les tremblements.

La reconnaissance vocale ou faciale permet de cliquer sans utiliser les mains.

Un site est accessible s’il est compatible avec ces différentes stratégies d’adaptations et outils d’assistance.

Concevoir des sites accessibles

Le numérique est une formidable opportunité de permettre à tout le monde d’accéder à l’information ; sans barrières géographiques ou physiques. Pourtant, c’est encore loin d’être le cas. Une étude récente a révélé que 98 % des sites ne sont pas accessibles.

De nombreux problèmes relèvent pourtant de l’expérience utilisateur :

  • Des contenus accessibles et inclusifs
  • Une palette de couleurs accessible
  • Des formulaires bien conçus
  • Une navigation simple

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